Cette mosquée représente un acte urbain fondamental à différentes échelles : c’est la mosquée de la ville d’Alger mais aussi de toute la population algérienne.

Le plan du site tire sa force de l’axe aligné à La Mecque qui structure trois cercles fondateurs : le bassin entourant le Minaret, la place – lieu des ablutions – et le dôme recouvrant le sanctuaire. La mosquée est un long rectangle dans lequel sont inscrits deux carrés parfaits.

Le minaret, expression de l’invocation, projette son ombre sur la mer et la ville pour authentifier leur connexion. Sa conception évoque la section traditionnelle de base carrée puis se dématérialise en s’élevant vers le haut. Si le monument peut être considéré comme exceptionnel par sa hauteur, son expression architecturale reste modeste à la manière dont la maille structurelle s’évapore dans le ciel. La mosquée est le cœur de l’édifice : de surface en surface, de motif en motif, l’édifice s’évanouit virtuellement au fur et à mesure que l’on progresse vers le sanctuaire.

Les jardins, organisés en filigrane végétal persan, conjuguent deux mouvements : une progression de densité à mesure que l’on se dirige vers le lieu de dévotion et une respiration pour Alger comme lieu de promenades et d’échanges.